La street artiste Miss. Tic a rejoint le ciel, à l’âge de 66 ans. Elle aura marqué le monde artistique par ses graffitis cultes de femmes sexy.

Miss. Tic nous a quitté mais son art perdurera. Figure emblématique du street art à Paris, la plasticienne est décédée d’une maladie, ce dimanche 22 mai, à l’âge de 66 ans.

Miss. Tic de son vrai nom Radhia Novat, est née à Paris en 1956, d’un père immigré tunisien et d’une mère française. Elle étudie les travaux d’arts appliqués, se spécialisant dans le décor de théâtre, la maquette et la photogravure. Après avoir déménagé en Californie au début des années 80, elle revient finalement en France et adopte le surnom Miss. Tic. Il fait référence à Miss Tick, la sorcière du Journal de Mickey. « Elle est attirée par ce qui brille, sa recherche n’aboutit jamais. »

Elle commence alors à utiliser les murs comme toile, dans les rues de la Butte-Montmartre, du Marais, de Montorgueil et de la Butte-aux-Cailles. Cependant, le tag étant considéré comme détérioration de biens, elle a quelques démêlés avec la justice. « Je venais du théâtre de rue, j’aimais cette idée de l’art dans la rue » avait-elle déclaré en 2011.

La street artiste Miss. Tic est décédée

Ses œuvres représentaient toujours une femme noire sexy, accompagnée d’un message poignant, comme « J’enfile l’art mur pour bombarder des mots cœurs ». Ou encore « Le pouvoir ne protège pas, il se protège ».

« Je me suis dit d’abord :  ‘Je vais écrire des poèmes’. Puis : ‘Il faut des images’ avec les poèmes. J’ai commencé par des autoportraits, puis j’ai continué vers les autres femmes. » avait-elle déclaré pour expliquer son art.

En 2000, son art est repéré par de grandes marques dans le milieu de la mode comme Kenzo et Louis Vuitton, avec lesquelles elle va donc collaborer. La Poste lui a également commandé des timbres en 2011 le jour de la Journée internationale des droits des femmes.