La colle Cléopâtre est célèbre pour sa douce odeur d’amande. Présente depuis des décennies dans les écoles primaires, la colle est devenue culte.
Qui n’a pas été bercé par l’odeur de la colle Cléopâtre ? Son utilisation est un véritable plaisir olfactif qui remonte à des dizaines d’années. En effet, son histoire remonte à 1930. Tout débute à Paris sous l’impulsion d’un certain Monsieur Chanson. La production est alors réalisée dans un appartement du 4, rue Chapon dans le troisième arrondissement de Paris. Il faut se rappeler qu’à cette époque chacun fabriquait sa colle à partir de farine et d’eau. Acheter de la colle restait un luxe.
Une histoire qui remonte à 1930
Les premiers pots, à base d’amidon de pomme de terre, étaient en aluminium et sans spatule pour l’étaler. La concurrence acharnée que se menaient les marques productrices dont «Adhésine», «Aderfix», «La Meije», «Grip-fix» amenèrent rapidement (1934-35) Cléopâtre à insérer dans le pot un pinceau, pour plus de praticité. Mais c’est surtout à cette époque que l’on ajoute l’odeur d’amande dans la colle du petit pot de colle blanche.
Spatule flexible
Dans les années 50, les pots sont fabriqués en matière plastique. Le pinceau est remplacé par une spatule flexible en plastique logée dans un compartiment du pot. La gamme des produits s’étoffe pour répondre à la demande des bureaux et surtout du marché des écoles. En 1963, la forme du pot est modifiée, avec une réserve centrale permettant d’accueillir la spatule maintenant intégrée dans le couvercle. Le couvercle est alors orange.
En bâtons dans les années 70
1971, l’entreprise est transférée en Touraine et plus précisément à Ballan-Miré, près de Tours. Elle prend ensuite un tournant majeur en produisant des bâtons de colle. Dans les années 80 le couvercle orange du petit pot de colle blanche devient bleu, événement important ayant marqué, à cette époque, les mémoires de tous les écoliers français. L’odeur d’amande, elle, reste bien présente, l’amidon de pomme de terre est toujours le produit utilisé dans la formulation !
En 2000, avec le départ à la retraite des dirigeants, la société est reprise par un jeune chef d’entreprise, Alexandre Marionnet. Sa motivation : faire renaître la marque et la développer en tant que spécialiste de la colle pour enfants. Le potentiel de Cléopâtre est indéniable, la marque posséde une notoriété forte et un capital affectif important. Pour redéployer la marque, il fallait avant tout reconnaître son identité : le petit pot de colle blanche, la palette et l’odeur d’amande, s’appuyer sur les valeurs fortes du passé afin de donner un sens à l’avenir.
La colle Cléopâtre d’aujourd’hui
Aujourd’hui, la célèbre colle se décline dans une collection très large pour les Loisirs Créatifs. Pour les nostalgiques, un pot vintage a été édité pour les 90 ans de la marque.