Avant Internet et les applications de rencontre, il y avait le Minitel et surtout le Minitel rose ! Retour sur cette technologie culte des années 80.
Lors de la création du Minitel en 1980, ses inventeurs n’avaient pas anticipé que les utilisateurs s’en serviraient comme d’un service de messagerie. En effet le Minitel avait été pensé comme un service d’information. Mais les utilisateurs ont rapidement découvert qu’ils pouvaient communiquer entre eux et de façon anonyme. Alors du Minitel au Minitel rose, il n’y a plus qu’un pas à franchir.
Cachés derrière des pseudos, les utilisateurs s’envoient des messages coquins et plus si affinités. Apparaissent alors les services de messageries érotiques 3615 Monique, 3615 Aline; ULLA etc. Au total, les services libertins occupent 30% des connexions des utilisateurs. Un business qui va se révéler très lucratif. En effet, les utilisateurs payent à la minute. Xavier Niel, le fondateur de Free a d’ailleurs bâti sa fortune grâce au Minitel rose. Les services de messageries conviviales appartenaient d’ailleurs à des groupes de presse. Par exemple, le Nouvel Observateur possédait 3615 Aline. Et Libération possédait 3615 Turlu.
Services libertins : 30% des connexions des utilisateurs
Rémunérées pour faire durer la conversation.
Tout est mis en œuvre pour inciter les utilisateurs à utiliser le service payant. Mais surtout à le faire rester le plus longtemps possible sur la messagerie. Ce qui a donc engendré de nombreuses « arnaques ». En effet, des robots ou mêmes des personnes physiques, se font passer pour des femmes afin d’entretenir des conversations érotiques avec les utilisateurs. Appelée hôtesses ou animatrices, ces personnes étaient rémunérées pour faire durer la conversation.
Mais avant que les dérives apparaissent, certaines personnes ont pu se rencontrer grâce au Minitel rose, et même trouver l’amour ! L’ancêtre de Tinder et de tous les sites et applications de rencontre.
Mais après un succès fulgurant, le Minitel rose a finalement disparu pour être finalement totalement oublié. Et c’est peut-être pas plus mal !