Le photographe anglais, invité par l’Institut des cultures d’islam, fixe avec malice les cohabitations étonnantes du quartier parisien. Sacré Martin Parr. Le jour même du débat sur la laïcité à l’Assemblée, le photographe anglais fait l’événement, en plein coeur de la Goutte d’or, où se découvre le fruit de sa résidence dans ce quartier parisien haut en couleur. Où cela ? À l’institut des cultures d’islam, qui l’a invité et l’expose jusqu’à début juillet. Pour l’occasion, l’institut organise une « Islama night », mardi soir à partir de 19 heures. Dans la série des autoportraits du photographe, celui qui s’ajoute aujourd’hui entre le Sacré-Coeur et le marché africain est déjà tout un programme qu’on pourrait sous-titrer « Ça, c’est Paris ». N’en déplaise à certains, les 35 photos de l’exposition dévoileront les cohabitations étonnantes d’un quartier où l’on croise aussi bien des musulmans en prière que le charcutier du « Cochon d’or »… On peut faire confiance à l’oeil malicieux du very british Martin pour décaler de son ironie mordante sur le social un sujet si brûlant chez nous.

Des musulmans en pleine prière au charcutier du « Cochon d’or »

À contre-courant de toutes les peurs ambiantes, la manifestation s’inscrit d’abord dans une démarche artistique, telle que la décrit Véronique Rieffel, directrice de l’Institut des cultures d’islam, dans son livre à paraître en mai (Beaux Arts Éditions) Islamania, de l’Alhambra à la burqa, histoire d’une fascination artistique. Et pour en savoir plus sur Martin Parr, on ira directement lire ses entretiens avec Quentin Bajac (éditions Textuel) parus sous un titre particulièrement adéquat : Le mélange des genres. Du 6 avril au 2 juillet 2011. ©lepoint.fr ]]>