Le mathématicien et artiste Robert Bosch combine ses deux disciplines dans une série de dessins complexes et labyrinthiques. Il appelle cette technique : « l’art d’optimisation ». Cela signifie qu’il réalise ses oeuvres à l’aide de techniques d’optimisation mathématique et informatique. Le tout afin de tenir compte de certaines contraintes qu’il décide de respecter.

En effet, Robert Bosch souhaite créer des œuvres d’art qui résolvent ce que l’on appelle le problème des vendeurs ambulants. Cette question d’optimisation implique qu’un vendeur doit visiter plusieurs autres endroits sans visiter deux fois le même endroit. L’objectif est de trouver l’itinéraire le plus court et le plus efficace qui s’arrête à chaque point une fois. Robert Bosch résout ce scénario dans ses œuvres d’art en utilisant la contrainte que l’itinéraire du vendeur doit être une longue boucle connectée. Cela signifie que chacun de ses dessins constitue en fait une ligne détournée.

« Le mathématicien en moi est fasciné par les différents rôles que les contraintes jouent dans les problèmes d’optimisation », explique l’artiste.

Chaque image correspond à une ligne continue qui suit l’itinéraire le plus court possible

« Parfois, elles les rendent beaucoup plus difficiles à résoudre ; d’autres fois, beaucoup plus facile. Et l’artiste en moi est fasciné par les rôles que les contraintes jouent dans l’art. Tous les artistes doivent faire face aux contraintes, et de nombreux artistes choisissent de s’imposer des contraintes. »

La complexité de l’art de Bosch varie en fonction du nombre d’emplacements qu’il utilise dans le scénario. Par exemple, la représentation par l’artiste de l’autoportrait de van Gogh utilise une solution pour 120 000 emplacements. Tandis que la Fille à la boucle d’oreille en perle en utilise 200 000.