Jusqu’au 15 mai prochain, Le Musée des Arts Décoratifs célèbre l’histoire du design pour tous à travers deux des plus grandes enseignes de distribution d’objets du quotidien qui ont su démocratiser le design : Prisunic puis Monoprix.
L’exposition « Le design pour tous : de Prisunic à Monoprix, une aventure française » retrace dans les collections permanentes du musée, à travers plus de 500 œuvres (mobilier, objets et affiches publicitaires), cette aventure créative et engagée, que résume le slogan devenu culte : « Le beau au prix du laid ».
Slogan culte : « Le beau au prix du laid ».
L’exposition revient sur les plus grands succès des collaborations initiées dans les années 1960 par Prisunic et poursuivies par Monoprix, avec des designers de renom comme Terence Conran, Marc Held, India Mahdavi, Constance Guisset ou Ionna Vautrin, mais aussi des graphistes, photographes et illustrateurs parmi les plus créatifs de leur époque, tels Roman Cieslewicz, Friedemann Hauss et des stylistes, tel Alexis Mabille. La scénographie a été confiée à l’architecte et designer India Mahdavi, qui a elle-même collaboré à deux reprises avec Monoprix.
L’exposition, thématique et chronologique, est conçue en deux parties : la première, consacrée à Prisunic, s’illustre par des collaborations majeures initiées avec des graphistes et designers que les catalogues de vente par correspondance diffusent entre 1968 et 1976.
Le second volet met en lumière les réalisations phares de créateurs invités par Monoprix en reprenant un thème cher à l’enseigne – l’objet du quotidien – à travers l’art de la table, l’assise et l’habillement. Présenté dans les collections modernes et contemporaines, le parcours propose un dispositif original de « ready-made » (mobilier et présentoirs de magasin utilisés comme systèmes de présentation) qui évoque l’univers de la grande distribution, servi par une scénographie colorée et lumineuse.
À travers cette exposition, le Musée des Arts Décoratifs, qui consacre pour la première fois une exposition à l’univers de la grande distribution, fait revivre une aventure créative et graphique qui a marqué l’histoire du design en France. Elle apporte un nouveau regard sur le parcours permanent, qui présentait déjà, depuis 2018, une sélection de pièces Prisunic issues des collections du musée.