Selon The Independent, la société canadienne D-Box est en voie d’équiper plusieurs salles de cinéma de fauteuils mobiles. Certains films ont anticipé la tendance, comme Tron : l’héritage ou The Green Hornet, qui sortiront en 4D dans les salles équipées.

Jusqu’ici, la 4D était cantonnée aux parcs d’attractions, avec des films spécialement réalisés pour l’occasion. Le pionnier du genre, Captain EO, avec Mickaël Jackson et réalisé par Francis Ford Coppola, a été diffusé dans les parcs d’attraction Disney dès 1986 ; il plongeait le spectateur dans la quatrième dimension grâce aux vibrations de fauteuils et aux souffleries synchronisées à l’image.

Désormais, The Independent annonce que plusieurs salles d’exploitation grand public, aux Etats-Unis et au Japon, ont été équipées de système de fauteuils mobiles. En 2011, dix cinémas néerlandais seront équipés du système, parmi les 248 prévus à travers le monde.

Mais au-delà de l’équipement effectif des salles, ce qui est surtout remarquable est l’attention portée à la technologie 4D au sein de l’industrie hollywoodienne. Les distributeurs ont ainsi annoncé que les films Tron : l’héritage et The Green Hornet (respectivement prévus pour une sortie le 17 décembre et le 14 janvier aux Etats-Unis) seront distribués en 4D dans les salles équipées.

La 4D, une notion encore floue

La quatrième dimension se définit de manière tautologique par tout ce qui est apporté en plus de la troisième dimension et qui contribue à immerger un peu plus le spectateur dans le film qu’il regarde. Parmi les effets les plus communs, les mouvements de siège, les jets d’eau ou souffleries qui sont subordonnés à l’image.

Elle dépasse même le cadre des projections en salle, puisqu’elle comprend les techniques de mapping, ou projection d’images dans un « environnement réel » : sur les façades d’immeubles, sur les monuments, etc. Ainsi, The Tourist s’est offert une campagne de promotion en 4D sur la surface du Praetorian Building à Dallas, au Texas.

La 4D, déjà une réalité

La 4D est déjà implantée dans de grands parcs d’attraction. Certains réalisateurs renommés ont d’ailleurs profité de ces installations pour s’y essayer. En 1996, James Cameron a réalisé pour les parcs Universal Studios Terminator 2 3D : Battle across time qui, contrairement à son titre, proposait une vraie expérience de réalité augmentée aux spectateurs. En France, Luc Besson a réalisé l’aventure 4D de son personnage Arthur, diffusée au parc du Futuroscope.

Mais la quatrième dimension s’invite aussi dans les foyers les plus favorisés. Si les salles commencent tout juste à s’équiper, les industriels ont déjà intégré la quatrième dimension dans les Blu-Ray. De nombreux films américains (InceptionL’Etrange Noël de M. JackDie Hard…) sont disponibles en Blu-ray avec le « D-Box motion code », un code qui commande les mouvements d’un fauteuil « D-Box ».

Les révolutions des technologies cinématographiques se font généralement sur la durée. Si le succès commercial d’Avatar a largement encouragé l’investissement des exploitants dans la projection numérique, la 3D avait déjà fait quelques percées dans les salles grand public (par exemple, Là-haut des studios Pixar).

Les sorties de Tron : l’héritage ou de Green Hornet en 4D ne suffiront évidemment pas à convaincre les exploitants de salles à s’équiper de fauteuils à vibrations.

Source : http://www.lesinrocks.com