Une municipalité de banlieue parisienne a décidé de faire ériger une sculpture à l’effigie de la première dame de France… en partie avec l’argent du contribuable. L’opposition s’insurge.

Une grande statue de deux mètres rendant hommage à des ouvrières et épousant les traits de la Première dame de France, le tout financé pour moitié par les contribuables. Tous les ingrédients sont réunis pour faire grincer des dents à Nogent-sur Marne.

Le projet de sculpture fomenté par le maire UMP de cette commune du Val-de-Marne pour rendre hommage aux plumassières, ces femmes pour la plupart d’origine italienne qui travaillaient dans une ancienne fabrique de plumes de la ville, a déclenché une tempête de réactions consternées, dimanche. Pourtant, assure Jacques J.P Martin, ce n’est pas «une statue de Carla Bruni», et le monument «ne portera pas (son) nom».

Donner une « contemporanéité » à la statue

L’élu, interrogé sur Europe 1, explique avoir simplement «décidé de faire une statue contemporaine qui symboliserait la femme italienne». Il ne s’agit là, selon lui, que d’un «signe sympathique donné aux relations d’amitié entre la France et l’Italie, qui sont un peu, qu’on le veuille ou non, symbolisées par le fait que la première dame de France soit d’origine italienne».

La sculptrice s’est également défendue de concevoir une statue de l’épouse du chef de l’Etat. «Son visage est inspiré directement de Carla Bruni», admet Elisabeth Cibot dans une interview vidéo au Parisien, mais cela «donne à la sculpture une contemporanéité» car l’idée, «c’est de faire une statue contemporaine, pas une statue du début du 20e siècle». ©20minutes.fr E.O via