Douze ans après le début de la série télévisée au Japon, les cinémas français proposent aujourd’hui une adaptation du manga le plus vendu au monde.

L’universalité du dessin animé séduit le réalisateur, mais aussi le public européen, désormais habitué aux productions nippones. Le long métrage animé « One Piece – Strong World » a ainsi été présenté pour la première fois en France en 2010, au festival d’Annecy, où il a été chaleureusement accueilli.

« Je suis très heureux de voir que ce film a pu franchir les frontières et que plein de gens d’horizons différents puissent le voir », explique le réalisateur, impressionné par les « réactions très enthousiastes » du public d’Annecy. « J’espère que tous les autres spectateurs s’amuseront autant, si ce n’est plus, quand ils iront le voir », ajoute-t-il.

Malgré la popularité du titre, Munehisa Sakai explique ne pas avoir « ressenti de pression avant la production, ni durant celle-ci. C’est une fois le film terminé que je me suis rendu compte du projet que c’était. Je me suis dit : +je travaillais sur un sacré film en fait !+ ».

Une sérénité qui se justifie facilement : M. Sakai a déjà réalisé en 2002 un autre film adapté de « One Piece » et surtout 44 des 510 épisodes de la série télévisée, ce qui lui a permis d’appréhender ce nouveau film avec de multiples repères. « Il a fallu s’adapter à l’évolution graphique naturelle du manga, mais concrètement la méthode de production n’a pas changé ».

Ce dixième film présente pourtant la particularité d’avoir pour la première fois bénéficié de la collaboration de l’auteur même du manga, Eiichiro Oda, ce qui n’a pas réduit pour autant la marge de travail de M. Sakai : « M. Oda a été très attentif aux diverses remarques de l’équipe et il les a intégrées dans son histoire ».

Le réalisateur s’est d’ailleurs rapidement pris au jeu : « J’adore la scène d’ouverture où chaque membre de l’équipage se bat contre des animaux tous plus extraordinaires les uns que les autres ! A chaque fois que je la vois, je suis à fond dans l’histoire ! », plaisante-t-il.

Cette scène d’introduction lorgne notamment du côté des cartoons américains, une inspiration que Munehisa Sakai ne renie pas : « Je ne fais pas de distinction entre les oeuvres japonaises ou étrangères. Si quelque chose me stimule, je considère qu’il est de bon ton d’intégrer ce genre d’éléments, sans me soucier de leur origine. »

Alors qu’un nouveau film adapté de One Piece est sorti au Japon le 19 mars, réalisé cette fois en 3D par Hiroyuki Sato, Munehisa Sakai

Par AFP