Amateurs de street art, Urban Nation deviendra bientôt votre nouveau temple ! c’est entre ses murs que se trouveront exposés les plus grandes œuvres des street artistes du monde entier, et ce, de façon permanente.

Depuis le 26 septembre, Berlin est doté du plus grand musée consacré au street art dans le monde. Le choix de cette ville n’a rien de surprenant puisque la ville est considérée comme l’une des capitales du street art.

Museum of Urban Contemporary Art de Berlin, baptisé Urban Nation, réunira plus des centaines d’artistes et 150 œuvres dont celles du célèbre Banksy, de Shepard Fairey (Obey Giant) ou C215. les œuvres, collectées depuis trois ans par la fondation Urban Nation, seront visibles aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur du musée. La plupart sont reproduites sur toile et non sur pierres ou briques pour mieux les conserver. Le musée a pu voir le jour gras à de bienveillants curateurs internationaux (Brésil, États-Unis, etc.).

L’annonce peut toutefois paraitre paradoxale : un musée pour célébrer un art qui, comme son nom l’indique, s’expose habituellement dans la rue. Les artistes qui ont déjà franchi la porte des galeries doivent souvent s’en justifier. Mais on peut aussi y voir une forme de reconnaissance. Enfin ! En effet, cet art a longtemps été sous-estimé, pour ne pas dire méprisé avec le monde de l’art contemporain, avant qu’il ne devienne un art ultra recherché, sa côte explose depuis quelques années.

En 2014, la vente Artcurial célébrant l’art urbain a atteint des records. Le street art attise désormais les convoitises, certaines œuvres sont même littéralement arrachées des murs et se retrouvent sur le marché noir. Comme celles de Banksy, malheureusement coutumier du fait, ou récemment celles d’Invader à Paris, dont les voleurs, déguisés en agents municipaux, ont été arrêtés en début de mois.

Invader a d’ailleurs peint une œuvre sur le fronton du musée et dévoilée le soir de l’ouverture.

Rappelons également que ces street artiste risquent la prison ou de lourdes amendes en exerçant leur art. Monsieur Chat a ainsi risqué la prison ferme pour avoir peint ses félins jaunes sur des supports éphémères dans le métro parisien. Il a finalement écopé d’une amende de 500 euros.

Désormais le street art entre au musée : Gloire à l’art de rue !