Entre quatre planches. D’année en année, les prix de l’immobilier grimpent en flèche semblant ne jamais connaitre d’accalmie. Un phénomène qui se constate surtout dans les grandes métropoles et capitales du monde entier où la pression démographique accentue la pression immobilière, à l’instar de la ville de Hong Kong.
Hong Kong est la plus grande et la plus peuplée des régions administratives de la République populaire de Chine devant Macao, mais aussi la plus riche de Chine : le PIB par habitant est l’un des plus élevés du monde.
7,347 millions de personnes s’y entassent sur 1,104 km² de territoire. Conséquence ? Les plus démunis n’ont d’autres choix que de se loger dans des appartements de quelques mètres carrés, baptisés « cabines-cercueils », et souvent installés dans la plus parfaite illégalité. Ces maisons-cages sont le résultat de subdivisions d’appartements plus grands, scindés illégalement ainsi pour maximiser le profit de ceux qui les louent. Ils font généralement entre 1 et 9 mètres carrés et chaque lit coute environ 22 €/mois. dans un tel espace, il n’est pas possible de se tenir debout.
Selon l’ONG Society for Community Organisation, 200 000 personnes, dont 40 000 enfants vivent ainsi, quasiment entre quatre planches. Pendant deux ans, le photographe Benny Lam a réalisé des clichés sur les conditions de vie indiques de ces centaines de milliers d’exclus.