Combien de soirées, dé déguisements, copiés sur le groupe Disco, pantalon moulant en haut, pattes d’éph’ en bas, perruque frisée grattant la tête pour lui ressembler… Bobby Farrell, le chanteur et danseur du groupe disco Boney M., est décédé jeudi à Saint-Pétersbourg, en Russie, où il donnait des concerts.
C’est son agent aux Pays-Bas, John Seine, qui a annoncé sa mort. «Il a été trouvé mort dans son lit» dans une chambre d’hôtel, a-t-il déclaré par téléphone depuis Heemstede (Pays-Bas), précisant que la «cause du décès n’est pas connue». L’artiste était âgé de 61 ans.
A la fin des années 70, Boney M fut l’une des formations phares de la vague disco, avec des tubes tels que «Daddy Cool», «By the Rivers of Babylon», «Rasputin» ou «Sunny». Unique chanteur masculin de cette formation caribéenne, au côté de Liz Mitchell, Maizie Williams and Marcia Barrette, Bobby Farrell était aussi un excellent danseur, au déhanché dévastateur. Le groupe, qui n’a jamais réussi à percer aux Etats-Unis, a vendu au total plus de 50 millions de singles et 60 millions d’albums dans le monde, selon les chiffres cités par Frank Farian, le producteur, qui enregistrait aussi, dans la discrétion des studios, la voix rocailleusede Boney M.
Quittant le groupe en 1981, Farrell développa par la suite une carrière en solo, continuant à reprendre sur scène les morceaux du groupe. Il tournait accompagné sur scène de trois chanteuses.
Natif de l’île antillaise d’Aruba, il avait vécu en Europe du Nord (Norvège, Pays-Bas, Allemagne), s’établissant notamment à Amsterdam. Il effectuait de fréquents voyages en Russie pour des concerts. Mais au temps de l’URSS, on ne lui permettait pas de chanter «Rasputin».