La simple évocation de certaines destinations déchaîne des torrents de fantasmes exotiques… Et d’autres pas du tout. L’adolescence, par exemple. Pour y avoir séjourné au moins une fois, n’importe quel adulte sait à quel point ce pays est un « Mordor existentiel ». C’est loin, cher, pas forcément beau, les conditions d’hygiène y sont douteuses et l’autochtone assez peu avenant quand il n’est pas carrément hostile.
C’est donc aux voyageurs perdus en ce territoire inconnu par nature (sa devise, pour rappel, est : « Ça va, c’est bon, tu peux pas comprendre ! ») que ce guide s’adresse. Bien que son peuple soit séculaire et sa géographie particulièrement répandue, l’Adolescence est un pays dont l’existence officielle remonte au xixe siècle et qui, depuis sa création, connaît une crise perpétuelle.
LE GUIDE INDISPENSABLE POUR LES PARENTS QUI SOUHAITENT COMMUNIQUER AVEC LEURS ADOS (ET VICE-VERSA)
Le refus systématique des règles et la remise en cause permanente de toute autorité en font un État en situation politique et sociale instable. La révolte y gronde mais, fort heureusement, ses partisans sont généralement trop fatigués pour y consacrer plus d’un quart d’heure. D’une façon ou d’une autre, les voyageurs en partance pour l’Adolescence s’y rendent de leur plein gré et ont pris leurs billets depuis un bail. En revanche, ils n’ont peut-être pas assez préparé leur voyage. Codes sociaux, culture, nourriture, habitudes quotidiennes et surtout langage en évolution permanente, on fait un petit tour dans ce charmant pays où le sébum coule à flots, où l’hormone est en croissance, et où la langue est très étrange.
J’ai le Seum. Éditions Ipanema. En librairie le 8 juin 2016. 133 pages. 9,99€
editions-ipanema.fr
LES PLUS LUS
À LA UNE
LES PLUS PARTAGÉS
