Quand l’un des chefs-d’œuvre de l’opéra-ballet rencontre l’une des danses urbaines les plus méconnues, cela donne un mélange détonnant à découvrir dans « Les Indes Galantes » de Clément Cogitore. Le réalisateur français livre un court-métrage bondissant où s’affrontent une bande de danseurs de Krump au son des Indes Galantes, premier des six opéras-ballets de Jean-Philippe Rameau. Un parti prix audacieux et décalé, mais aussi une porte ouverte sur deux mondes.
Le krump est souvent considéré comme la danse « mal aimée » du hip-hop, elle n’en aura pas moins les faveurs du photographe David LaChapelle qui popularise véritablement cet art urbain en 2005, avec son film documentaire « Rize », où il part à la rencontre des créateurs de cette danse phénomène.
Aujourd’hui, ses mouvements très expressifs, voire même théâtraux, et que l’on pourrait croire agressifs se trouvent mêlés à la virtuosité des Indes Galantes. Deux univers que tout semble opposer, se retrouvent à communiquer. Dans cet opéra-ballet, il est question de jeunesse, de combats glorieux et d’amour, autant que thèmes qui prennent vie dans ce jeune corps de ballet contemporain.