S’offrir un sac à main de marque n’est plus un luxe (ou presque !). Cet artiste s’est amusé à transformer des structures en béton abandonnées en sacs de créateurs.

Des sacs de créateurs version XXL

Le street-artiste Thrashbird basé à Los Angeles est surtout connu pour ses pochoirs et ses peintures engagés, qui mêlent humour et commentaires socio-politiques. La majeur partie du temps, ces oeuvres sont réalisées en ville, dans des endroits très visibles sur des façades ou des panneaux publicitaires.

Pour son dernier projet intitulé « Vallée des valeurs secrètes », Thrashbird s’est aventuré hors des sentiers battus et a jeté son dévolu sur un site industriel abandonné. Sur place, il a transformé des structures délabrées en répliques de sacs de créateurs haut de gamme. Et tout cela seulement à partir de peinture et d’objets trouvés à proximité du site comme des pneus ou du bois qui font office de poignée ou de sangle.

Un message bien loin d’être superficiel…

Lors d’une expédition en Oregon, l’artiste parle d’une visite sur une ancienne centrale électrique qui l’a inspirée :

« J’ai été frappé de voir la structure créée par l’homme s’effondrer avec le temps, comme si celle-ci retournait à la terre en poussière. La métaphore était trop grande pour que j’en reste ici. »

Ce projet a donc pour objectif de mettre en garde contre l’embellissement partiel et l’obsession de la société pour le consumérisme, plaisir bien éphémère qui finit par disparaître pour ne laisser que la nature.

« Nous nous battons pour obtenir de la reconnaissance et un but dans la société, explique-t-il, nous consommons pour exposer notre succès avec un mépris total pour les gens et la planète touchés par notre surconsommation négligente. Notre mesure du succès a été faussée. Nous sommes arrivés à un point où les biens matériels et le statut social sont devenus plus importants que les liens qui nous unissent les liens aux autres. »

Un message fort qui est, une nouvelle fois, subliment transmis grâce au street-art.