Haro sur les retouches. Dès le 1er octobre, la banque de photos en ligne Getty Images va bannir les photos de mannequin dont le corps a été ostensiblement retouché.
Militant Getty Images ? La plateforme s’aligne sur le « Décret Photoshop » adopté en mai dernier par l’Assemblée Nationale.

Désormais, les publicités passées par un « traitement d’image afin d’affiner ou d’épaissir la silhouette du mannequin » devront porter la mention « Photographie retouchée ».

Loin de se satisfaire d’une telle mention, Getty Images enfonce le clou : « A partir du premier octobre, nos conditions demandent que ne soit soumis aucun contenu créatif présentant des mannequins dont le corps a été retouché pour leur donner une apparence plus mince ou pulpeuse », précise la plateforme dans un communiqué.
Autrement dit, les photos à usage commercial de mannequin retouchées seront purement et simplement interdites.

Toutefois, les retouches relatives à « la couleur des cheveux, la forme du nez, ou les retouches sur la peau et les imperfections » ne sont pas concernées. Pourtant, elles génèrent tout autant des complexes et le « blanchiment » des peaux noires en une des magazines est une réalité qui suscite régulièrement la polémique.

Les retouches sont de plus en plus dénoncées, notamment par les personnalités passées sous le filtre de Photoshop. L’actrice Kate Winslet a d’ailleurs ajouté une clause à son contrat l’Oréal – elle est égérie Lancôme, propriété du groupe – stipulant qu’elle refuse d’être retouchée. Récemment encore, c’est Emily Ratajkowski qui s’est ému de constater que ses lèvres et sa poitrine avaient été rétrécis pour figurer sur la une de Madame Figaro. Quand ce ne sont pas les marques elles mêmes qui prennent les devants en stoppant les retouches sur le corps de leurs modèles, à l’instar de H&M.

Le « Décret Photoshop » a pour objectif de combattre « les troubles alimentaires tels que l’anorexie ou la boulimie en encadrant les photographies d’images corporelles retouchées ». Les corps sur papier glacé sont souvent irréels, mais incitent nombre de jeunes femmes à malmener leur corps pour atteindre cet « idéal » publicitaire.

Saluons donc ce nouveau pas en avant !