Bien que considérée comme « la plus belle avenue du monde », les parisiens n’apprécient pas vraiment les balades sur les Champs-Élysées. Et pour cause, trop de voitures, de bruit, de monde et même de dispositif sécuritaire.

Selon une étude, parmi les 100 000 piétons qui visitent les Champs-Élysées chaque jour, seulement 5% sont Parisiens. 71% des habitants trouvent le lieu trop touristique, 26% trop bruyant, 10% stressant et dangereux

Pour redonner plus d’attractivité à cette avenue emblématique, l’architecte Philippe Chiambaretta travaille sur un nouveau projet. L’idée ? Réduire considérablement la circulation routière et planter quelques milliers d’arbres. En somme, passer au vert et construire notre Central Park parisien.

Le projet ne manque pas d’ambition et pourrait prendre de nombreuses années à se mettre en place. Et pourtant, il semble nécessaire puisque la dernière fois que les Champs-Élysées ont connu des travaux, c’était en 1994. En effet, Jacques Chirac alors maire de Paris, avait pris la décision d’élargir les trottoirs pour donner plus d’espace aux piétons.

La végétalisation des Champs-Élysées

« La ville était vue comme une machine. Aujourd’hui il faut la revoir comme un métabolisme », explique l’architecte. Son projet, sur lequel il a travaillé plus d’un an, propose notamment de réduire de moitié les routes pour les voitures. Ainsi, l’avenue ne comporterait plus que 2 voies, au lieu de 4 actuellement. Et pour remplacer les pavés, il compte installer un revêtement silencieux.

Il propose également de réduire l’espace routier sur la place de l’Étoile et d’installer des rues piétonnes sur la place de la Concorde.

Mais le changement le plus notoire reste la végétalisation. L’architecte Philippe Chiambaretta compte planter 1 132 arbres sur toute l’avenue, ainsi qu’une voûte végétale en haut. Et les Jardins des Champs-Élysées accueilleraient un grand parc central, raccordé avec le Cours de la Reine, pour aller jusqu’à la Seine.

Si le projet est sélectionné, il faudra attendre 2030 pour le voir se réaliser. Le budget est estimé à 150 millions d’euros.