Vous ne le saviez peut-être pas, mais s’il est bon de manger 5 fruits et légumes par jour, vous n’avez accès qu’à 3,6 % des variétés existantes sur la planète. Pourquoi ? Parce que 96,4 % des semences agricoles restantes sont interdites à la commercialisation et à la culture (loi 1981)

C’est l’objet de la nouvelle campagne de communication de Carrefour pilotée par l’agence Marcel. L’enseigne lance donc le « Marché interdit » et milite pour changer la loi qui interdit leur intégration dans le catalogue des semences autorisées. Selon la vidéo, ces semences sont « standardisées, résistantes aux transports (mondialisation oblige) et dépendantes des pesticides ». Une standardisation à laquelle la grande distribution n’est pourtant pas étrangère. Mais aujourd’hui, la demande des clients tend vers une plus grande variétés.

« Cette loi est un frein à la biodiversité, alors que 90 % des variétés cultivables ont déjà disparu au cours du XXe siècle ».

Depuis mercredi, Carrefour propose donc ces fruits et légumes « illégaux » au sein de son « Marché interdit ». Précisons tout de même que l’enseigne ne se met pas hors la loi puisque si les semences sont interdites à la vente directe, ces variétés de fruits et légumes peuvent être proposées aux clients par la grande distribution en toute légalité. En revanche, les agriculteurs ne peuvent pas vendre directement les graines et plants de ces variétés non homologuées.

Une campagne un brin trompeuse qui cache un enjeu important pour le monde agricole et la biodiversité. Carrefour lance en parallèle une pétition en ligne pour changer la loi.