Parmi plusieurs mesures, la loi anti-gaspillage promulguée mardi 11 février prévoit l’instauration d’une notation de « A » à « E » pour nos vêtements d’ici la fin du quinquennat Macron. Ce sur la base de critères environnementaux. Le dispositif permettra ainsi de distinguer les bons des mauvais élèves d’une industrie textile souvent pointée du doigt pour son impact environnemental.

A, B, C, D ou E

Le système est déjà bien connu des consommateurs. Nutri-score pour les produits alimentaires, étiquettes énergies concernant les automobiles, mais aussi les produits électro-ménagers. Et même l’immobilier.

La note affichée sur les étiquettes ira de « A » pour les moins polluants jusqu’à E pour les plus impactants. Le calcul de ce résultat devrait logiquement prendre en compte les matières premières et produits synthétiques utilisés. Ainsi que les émissions de CO2 nécessaire à la fabrication du produit. Mais les facteurs exacts de classification restent à définir par le gouvernement.

Brune Poirson, secrétaire d’Etat à la Transition écologique a déclaré que l’objectif était de définir une « méthodologie forte » d’ici 18 mois. Laquelle ferait ensuite l’objet d’un décret pour entrer en vigueur avant d’ici 2022.

Le textile, deuxième industrie la plus polluante…

… Après le pétrole ! Le projet de notation sur les étiquettes répond donc à une urgence. L’objectif est d’obliger les géants du vêtement à modifier leurs modes de production par la pression des consommateurs. Étant supposé que ces derniers inclineraient à acheter des « A » plutôt que des « E ».

Pour rappel, il faut en moyenne 10 000 litres d’eau d’un bout à l’autre de la chaîne pour fabriquer un simple jean. L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) rappelle également que ce produit nécessite plusieurs voyages avant d’être vendu, depuis la récolte de coton en Asie à la livraison aux quatre coins du globe.

Au total, la mode émet 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année.

Et retrouvez ici la récente alliance de Diesel et Coca-Cola sur une collection capsule à partir de matériaux recyclés.