Le Palais Idéal de Ferdinand Cheval de la commune d’Hauterives dans la Drôme, expose en ce moment cette œuvre de l’artiste Bernard Pras qui rend hommage à sa manière au célèbre facteur. Brouette, planche à repasser, guitare, dessus de lit, zèbres, girafe… Un portrait incroyable constitué de multiples objets. A voir tous les jours jusqu’au 31 août de 9h30 à 19h00 dans le nouvel espace muséographique du Palais Idéal.www.facteurcheval.com

Avril 1879. Ferdinand Cheval, facteur rural âgé alors de 43 ans, butte sur une pierre si bizarre lors de sa tournée qu’elle réveille un rêve. Véritable autodidacte, il va consacrer 33 ans de sa vie à bâtir seul, un palais de rêve dans son potager, inspiré par la nature, les cartes postales et les premiers magazines illustrés qu’il distribue.

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Bernard Pras

Ayant passé une partie de son enfance dans l’épicerie de sa grand-mère, il conserve une relation forte et privilégiée avec les objets et inventaires de toutes sortes. Aux confluences du pop art et de la performance, dans un aller-retour constant entre la figuration et la défiguration, Bernard Pras peut difficilement susciter l’indifférence…

Diplômé de l’école des Beaux-Arts de Toulouse en 1974, Bernard Pras devient un virtuose de la technique de l’anamorphose, de la juxtaposition et de la superposition d’objets hétéroclites mais minutieusement choisis pour entrer en résonance avec le sujet, il crée une image lisible d’un seul point de vue préétabli et privilégié. C’est l’art de la perspective secrète dont parle Dürer.

Troquant ses pinceaux et la peinture contre la main, l’objet et un appareil photo, depuis 1998 il s’approprie les images de multiples icônes issues de l’histoire de l’art et de la société contemporaine. La couleur et la touche deviennent objet, la composition une installation ponctuées de dizaines de prises de vues et la pérennisation de l’oeuvre une photographie. Sans la photo, les installations d’objets qui dessinent et emplissent l’espace resteraient le privilège de quelques uns, uniques spectateurs de cette métamorphose, où la récupération devient art.

Sans ce point final qu’est la dernière prise de vue ponctuée par un flash lumineux, où l’artiste transforme les trois dimensions en seulement deux pour le plus grand plaisir de nos regards médusés l’oeuvre de Bernard Pras ne pourrait exister. artsper.com

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