Thomas Deininger réalise des installations et assemblages d’objets hétéroclites à la manière d’Arcimboldo. L’artiste réalise des illusions d’optique bluffantes qui qui doivent être vues d’un peu loin. Jouets, bouchons, morceaux divers… ses oeuvres sont constituées d’une multitude de petits objets en plastique de récupération.
A première vue, l’espace de travail de cet artiste basé à Rhode Island, ressemble à un espace encombrée de toutes ces choses dont on attend de se débarrasser au cours d’un vide-greniers, petits jouets en plastique, ustensiles ménagers, vieux briquets… Cet amoncellement d’objets, aux couleurs souvent vives, intrigue. A y regarder de près, ils sont assemblés en familles (par association de sujet ou de couleur, de matière ou d’univers), puis collés, ou tenus par des fils, ou bien montés sur des supports, formant des toiles célèbres, des animaux ou des portraits.
Tout comme les peintures d’Arcimboldo en son temps, les anamorphoses du XVIe siècle et la technique impressionniste, ses installations en plastique (commencés en 1994) à mi-chemin entre la sculpture, la peinture et l’installation, offrent une fascinante mise en abyme de l’homme moderne, aujourd’hui encombré, ou peut-être bien rassuré, par les objets de consommation qui l’entourent.
