Dimanche matin, au Bondidou, deux jeunes Albigeois ont remonté des eaux du Tarn un énorme silure. La confirmation que la rivière abrite des spécimens de 80 kg et plus.
ça valait le coup de se tremper jusqu’aux os ! Anthony Sabuco et Clément Peyras, deux jeunes Albigeois mordus de pêche, n’ont pas oublié le réveil, dimanche matin. « On était là dès 6 heures. Avec la pluie, on savait que les conditions seraient bonnes pour la pêche au silure », reconnaît Anthony, 15 ans.
Installés en bas du Bondidou, juste derrière les anciens abattoirs, nos deux pescofis en herbe ont vécu une de ces parties de pêche inoubliables.
Un premier spécimen mesurant 1 mètre 30 a constitué, en quelque sorte, un bon échauffement.
Peu après 11 heures, nouveau départ, très net, sur une ligne. Après 20 bonnes minutes d’efforts, Clément et Anthony vont apercevoir la gueule de celui qui a croqué leur vif : un gigantesque silure mesurant pas moins de 2 mètres 40. N’étant pas équipés pour la pesée, nos deux jeunes héros en sont réduits à une estimation. « Il doit faire entre 75 et 80 kg », dit l’un. « Peut-être 90 », avance l’autre.
Ce qui est sûr, c’est que ces adeptes du « no kill » (traduisez, de l’anglais : « On ne tue pas », ce slogan est partagé par les pêcheurs à la carpe mais aussi une majorité de pêcheurs de silures) ont eu toutes les peines du monde à le remettre à l’eau.
« On l’avait monté avec l’aide d’Emra, un très bon pêcheur albigeois, mais là on doit se débrouiller tous les deux, et surtout faire attention à ne pas le blesser à la tête. » Mission accomplie, sur ces berges très abruptes à cet endroit. À midi pile, le silure se laissait glisser dans le talus de glaise, jusqu’à l’eau et la liberté. « Ouais, super, il est reparti ! », s’exclame Anthony.
Malgré le froid (15°) et la pluie, les deux adolescents n’avaient pas encore l’intention de replier les lignes. « Tant qu’on a des vifs, on reste. C’est une bonne journée. »