Un chercheur britannique a mis au point un modèle mathématique qui permet de prédire l’allure d’un tatouage sur une longue durée, 20 ans après le dessin initial Prévoir la diffusion sous la peau d’un tatouage est à la fois important en terme de santé, les encres étant pour la plupart des métaux lourds comme le mercure, le plomb, le nickel ou le zinc, et d’un point de vue esthétique. « Les tatouages sont incroyablement populaires, plus d’un tiers des jeunes américains de 18-25 ans sont tatoués« , explique Ian Eames, de l’University College London. « Beaucoup a déjà été fait pour tracer l’évolution des particules d’encre sur quelques mois, mais on en sait beaucoup moins sur leur évolution à long terme ». Le chercheur a étudié la dispersion de l’encre dans les couches de la peau pour aboutir à une formule mathématique, qu’il a ensuite appliquée à plusieurs tatouages. L’injection d’encre a d’abord pour effet une réaction immunitaire, les globules blancs affluant pour évacuer les déchets. Une partie de l’encre est alors éliminée à travers le système lymphatique, tandis que le reste est capturé dans les cellules sous la surface de la peau. Au fur et à mesure du vieillissement, les particules d’encre vont se diffuser sous la peau alors que les cellules se divisent ou meurent. « Le type de peau, l’âge, la taille du tatouage, l’exposition au soleil et le type d’encre utilisée ont tous une influence sur la manière dont le tatouage va se disperser avec le temps », estime le professeur Eames. via]]>