La science nous apporte sans cesse son lot de choses incroyables, voire impensables si l’on remonte le temps. Et c’est justement de voyage dans le temps dont il est question ici avec une découverte perturbante.

Nom de Zeus”; c’est l’expression qu’aurait forcément employée Emmett Brown en lisant l’article de Timothy Ralph et de Jay Olson de l’université du Queensland en Australie. Ici toutefois, il n’est nul besoin de “gigowatts” (gigawatts) pour ajuster les équations de ces deux chercheurs.

Pour appréhender leur découverte, il faut déjà connaître le principe dit d’entremêlement (entanglement en Anglais) qui est associé aux principes de mécanique quantique. Ce principe démontre qu’un objet quantique peut très bien être lié à un objet distant. Et que l’action ou le devenir de l’un a une incidence sur l’autre, bien que distant (paradoxe EPR). C’est la base de la “téléportation quantique” elle-même à la base de la théorie sur les ordinateurs quantiques.

Jusque là, c’est assez perturbant. Mais la découverte de ces deux chercheurs est bien plus que perturbante. Elle ouvre un espace (quantique) à de nouvelles découvertes, voire à des applications pratiques, mais pourrait aussi apporter des réponses à des interrogations plus philosophiques.

Si la “téléportation quantique” est possible dans l’espace, leur découverte montre qu’elle l’est aussi dans le temps. Des particules devenant tellement liées qu’elles partagent jusqu’à leur existence, et qu’une action à distance existe d’une particule sur l’autre, reste concevable intellectuellement mais que cet effet se propage dans le temps, c’est renversant.

Et pourtant, l’entremêlement temporel dit qu’une mesure dans le passé a automatiquement une influence dans le futur. Toutefois, la mesure (passée) et son incidence future sont symétriques sur l’axe du temps par rapport au moment présent. S’il est 12h, et qu’une mesure quantique a eu lieu à 11h45, sa “téléportation dans le temps” (ie dans le futur) ne pourra se produire qu’à 12h15 précisément.

Tant qu’il y aura de telles découvertes un tantinet tendancieuses et prétextant le voyage dans le temps, il sera toujours temps de rêver un tant soit peu. C’est tant mieux. Et tant pis pour les incrédules de tous temps toujours tendus prétendant un tant soit peu que la tangente est tant facile.

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