« Elle était quand même en jupe »,  » Son décolleté disait oui »… Afin de lutter contre l’idée selon laquelle une tenue jugée « provocatrice » pourrait justifier des agressions ou remarques sexistes, l’association HandsAway vient de lancer une campagne. Elle s’intitule « Ceci n’est pas un consentement », et le message est clair.

Une ode à la liberté

Les associations n’ont de cesse que de le rappeler. Trop souvent, les femmes harcelées ou victimes d’agressions sont considérées comme responsables. À cause d’un regard, d’une attitude… ou d’un habit.

Alors, dans son opération de sensibilisation chapeautée par l’agence TBWA, HandsAway, met en scène des femmes vêtues comme elles l’entendent. Ce dans un cadre qui évoque celui de la fête. Rouge à lèvres, haut transparent, décolleté plongeant. Beau ? Sexy ? Sans doute. Mais chaque photo le martèle : « Ceci n’est pas un consentement ».

Cette série de clichés a été prise par Shelby Duncan, une artiste américaine connue pour saisir sur le vif des moments d’allégresse.

L’application HandsAway

L’outil, créée par la parisienne Alma Guirao, vise à combattre le harcèlement dans les espaces publics : transports en commun, bars, bus… Comment ? Par l’échange. Les utilisateurs peuvent alerter la communauté en se géolocalisant lors d’une agression, et témoigner. Des espaces de discussions permettent par ailleurs d’apporter du soutien aux victimes.

Selon l’Ifop, 86% des françaises affirment avoir été victime de harcèlement de rue au moins une fois dans leur vie.