Une œuvre monumentale contre la censure. 100 000 livres interdits à la publication ont été utilisés pour concevoir cet immense Parthénon sur le lieu où s’est déroulé autrefois un autodafé nazi.

En 1933, dans la ville universitaire de Cassel, en Allemagne, le régime nazi brûle des milliers de livres dans le cadre de leur campagne de censure qui verra près de 2 000 livres partir en fumée, des dizaines de milliers dans toute l’Allemagne.

Aujourd’hui et depuis 1955, la ville accueille le festival Documenta 14, qui a lieu tous les 5 ans. C’est à l’artiste argentine Marta Minujin, 74 ans, que l’on doit cette impressionnante réplique du Parthénon grec, symbole de la démocratie et de la résistance à la répression politique.

Avec l’aide de 19 étudiants de l’université de Cassel, la plasticienne a pu identifier plus de 70 000 titres d’ouvrages qui ont été, ou sont encore, frappé par la censure dans différents pays du monde. 170 ont été sélectionnés pour figurer sur le Parthénon : la Bible, best-seller devant l’éternel, Les versets sataniques de Salman Rushdie (qui lui vaut encore d’être frappé d’une fatwa) ou encore Gatsby le Magnifique de F. Scott Fitzgerald et Les Fleurs du Mal de Baudelaire.

Ce « Parthénon des livres » est constitué de 46 colonnes, dressées dans une structure métallique en acier, sur lequel sont plaqués les fameux livres, eux-mêmes glissés dans des pochettes en plastiques pour les maintenir en place.

Tous les livres utilisés sont issus de donations, l’artiste espère en recevoir d’autres pour recouvrir intégralement la structure et atteindre son objectif de 100 000 livres.

Via : DeMilked